Le parrain en Roumanie, pour Anne et Valentin
dimanche 29 juin 2008
Anne de Cobor
A tous les spectateurs des groupes dits "indiens d'Amérique"
Decidement, les Indiens d`Amerique tiennent leur revanche! Ils sont partout, meme en Roumanie! Que ce soit sur le port de La Rochelle, a la place Bellecour de Lyon ou a Brasov en Roumanie, nous avons le plaisir d`ecouter cette merveilleuse musique, en live-audio, avec petite demonstration de danse oblige...
dimanche 15 juin 2008
le berger et la fée
Il y a encore beaucoup de bergers en Roumanie, qui gardent des moutons. Une légende, dont les gens d`ici sont persuadés, dit qu`il existe une fée qui vient visiter le berger pendant la nuit, lui faire l`amour, mais qu`elle repart au petit jour. Impossible de la voir! Mais à ce qu`il paraît, un berger a réussi, une fois, a l`emprisonner avec sa ceinture et à la montrer aux gens du village... mais elle aurait réussi a s`enfuir par la suite...
brouette polyvalente
A mes accompagnateurs des derniers instants
Maud et Vanessa
Aux boulonnais d'Boulonn'
En roumain, fils se dit fiu (se prononce fiou).
A quand un echange culturel entre boulonnais et coboriens?
De meme, on dit chercher apres quelque chose, vin sa dupa lapte, je viens chercher apres le lait... similitudes incroyables non?
le sirop de sureau, la limonade de sureau
Il est encore temps! de récolter les fleurs de sureau... pour en faire un bon sirop et/ou une limonade bien fraîche.
SIROP
10 à 15 fleurs de sureau
rondelles d`un citron
1kg de sucre
1L ou 1,5L d'eau chaude (chauffée)
Mettre tous les ingrédients dans un récipient, remuer un peu et laisser reposer trois jours avant de consommer, dilué a l'eau bien fraîche.
LIMONADE
10 à 15 fleurs de sureau
jus d'un citron (d'une orange aussi, pourquoi pas)
10L d'eau froide
un peu de levure (de boulanger par exemple)
Mettre tous les ingrédients dans un récipient, remuer un peu et laisser reposer trois jours avant de consommer.
Dans les deux cas, il faut éviter de laver les fleurs car elles perdent alors tout leur pollen.
Voici le sirop, dans la petite bouteille, à droite sur la photo et la limonade, dans la grosse bouteille, à gauche sur la photo.
samedi 14 juin 2008
la salade d'Anna
Anna (Anne), fait de très bonnes salades d'été. D'été car gorgées de légumes frais. Je crois qu'elles conviennent parfaitement aux végétariens.
Coupez finement un chou pomme (un quart ou une moitié, tout dépend de la quantité souhaitée) que vous salez avant d'écraser à la main, avec le poing même, pour en faire sortir un peu de jus. On retrouve ici le principe de la lacto-fermentation, mais en accéléré. Arrosez d'un filet d'huile, peu importe laquelle.
C'est frais et c'est bon. Et ça se passe d'assaisonnement.
Sachez qu'ici on improvise beaucoup, alors je laisse votre imagination agrémenter cette idée de base.
Une journée de Wwoof a Cobor
vendredi 6 juin 2008
Des nouvelles de Cobor!
Ça a commencé comme ça. Une heure de retard au départ, cinq à l'arrivée. Et entre, quelques situations rocambolesques, comme un accident avec un bus genévois -TPG, la compagnie de bus dans laquelle travaille papa...bien sûr!- les vitres éclatées, quelques blessés (de légères gouttes de sang sur les jambes de dames qui ont reçues des bris de verre), mais surtout une équipe de chauffeurs roumains imperturbables, qui ont très bien su gueuler comme des putois, en roumain de surcroit car ils ne parlaient pas le français.
Je me suis très vite rendu compte, quand est venu le moment de son arrêt (il descendait un peu avant moi), que l'on s'attache très vite aux gens pendant un voyage! j'étais déjà bien triste de le voir partir, la p'tite boule dans la gorge, quand on ne sait pas à qui on va parler maintenant!
Petit moment de panique par la suite.
Le bus avait donc 5 heures de retard et je n'arrivais pas à joindre Erwan (=Ivor) pour le prévenir. Mais il était bien là quand le bus s'est arrêté 1/4 de seconde pour me déposer. FAGARAS! et hop là, pas une minute à perdre, j'étais la seule à descendre là. Résultat, j'ai oublié mon duvet dans le bus! Et merde, je m'en suis rendue compte sur le chemin vers la maison. Mais Erwan a passé les environ 5 ou 6 coups de fil nécessaires, pendant trois jours, pour savoir s'il avait été retrouvé. Miracle (d'après Erwan)! Oui! Alors si tout se passe comme il faut, je le récupère lundi prochain, au bureau d'Eurolines, au prochain passage du bus.
Bon, je détaille, je détaille... mais ça fait déjà plusieurs jours que j'ai hâte de raconter tout ça! Il y a Internet dans la maison donc c'est très pratique mais tout le travail qu'il y a faire ici et le rythme soutenu de la journée laisse peu de temps pour se poser écrire toutes ces aventures.
Mercredi, première journée ici et toute seule, puisqu'Erwan avait son activité de taxi. Il a eu cette idée pour aider les gens du village et ça lui permet d'avoir un petit revenu. Ça évite aux villageois de se taper 5 ou 6km à pied, avant de prendre un bus qui met environ 2h à aller à Fagarâs (25km) pour acheter une bricole ou payer une facture. Erwan leur propose un service ultra perfectionné: il vient les chercher devant leur porte, les aide dans leurs courses (s'il faut porter des meubles par exemple) et les dépose devant chez eux au retour. Il a une voiture où il peut mettre 7 personnes et une remorque. En attendant, petite promenade avec les chiens pour decouvrir les alentours...
Il y aurait beaucoup à dire d'Erwan. Il est passionné par ce qu'il fait, il parle très facilement de ses choix de vie, il y réfléchit beaucoup, c'est très intéressant de discuter avec lui. Pourquoi avoir quitter la France, sa place ici, etc. Je l'entends qui dit "j'ai des idées". C'est exactement ça, il a plein d'idées, tout le temps. Mais je ne me sens pas de développer maintenant sinon j'en ai pour des heures! Il a un sacré caractère. Il est breton. Je sais pas si y'a un rapport...
Et comment ça se passe ici? Et bien je suis arrivée et Rosa, une américaine, est partie le lendemain. Mais Anna, allemande, est arrivée le même jour. Nous sommes donc deux wwoofers et trois avec Ivor. Il était bien emmerdé avec toutes ces nanas qui viennent le voir. C'est plutôt d'hommes qu'il a besoin pour construire tous ses murs et creuser des trous! Mais je crois que l'on commence à faire nos preuves avec Anna et que ça le rassure. Non seulement on arrive à creuser une tranchée, à monter un mur et à faire du béton, mais en plus on lui fait bien à manger!
Chez lui, c'est en partie en chantier et en partie retapé... c'est magnifique ici. Ça respire la vie. On entend mille bourdonnements, mille chants d'oiseaux, les grillons. Les abeilles butinent, elles ne sont pas en voie de disparition ici! Je suis arrivée la nuit et j'ai été étonné de la vie la nuit. Je crois que jamais je n'avais entendu une nuit aussi vivante. Il y avait des milliers d'étoiles, des oiseaux qui chantaient et les grillons!! J'arrive en plein été.
On parle français toute la journée, on voit deux roumains qui travaillent à la scierie mais qui disent vaguement bonjour. Mon "Salut" ("salout") enjoué n'a pas eu de réponse le premier jour alors je me suis contentée d'un signe de la main le lendemain :). Tout ça pour dire que je me sens comme en France! Jusqu'à ce que mon regard s'élargisse aux champs alentours et au reste du village. Il faut savoir qu'ici nous sommes vraiment un village au bout d'une route. En montant sur la colline, il n'y a pas une maison alentour sur plusieurs kilomètres. Les femmes travaillent dans les champs en plein cagnard, les hommes fauchent à la main, les chevaux tirent les charrettes. Il n'y a que 5 voitures dans le village, dont une qui appartient à berger très riche qui se présente aux élections municipales et qui donnent de l'argent à tous les gitans du coin et autres personnes intéressées en échange de leur vote... :).
Mercredi, je me lève de ma sieste, Anna et Ivor arrivent. J'ai la tête dans l'coltard et c'est parti pour aller chercher le lait. On sort de la cour, on descend le chemin et là, grande émotion. Le village est magnifique. Une simplicité et une lenteur démesurées comparé à notre mode de vie. J'ai été submergé par cette beauté, l'envie de pleurer. Chemin blanc, maisons colorés, verdure, chant des grillons, chemin blanc, chevaux, chiens, chemin blanc qui serpente, en harmonie avec les couleurs alentours. Moi qui ai toujours eu une certaine nostalgie d'un temps que je n'ai pas connu, je suis servie!
Sur la route, on s'arrête à plusieurs maisons, s'assoir sur les bancs sur les seuils de portes, pour discuter avec les habitants. Ivor parle très bien roumain.
Puis on arrive à la ferme, les 3 vaches du paysan rentrent seules du champ et hop! la traite à la main! je suis sciée, je ne m'attendais vraiment pas à ça. Toute chamboulée la Paulette.