A Ploiesti, unde nu mai sunt albine (ou il n'y a plus d'abeilles)... il y a cependant Doinita, avec la lumiere et le rire dans les yeux. Une intelligence feminine: une force tranquille mais vive, qui a compris le sens de la marche du monde... et qui attend patiemment la visite de sa fille, partie loin des siens.
A Bucarest j'ai vu que l'ennui est sentiment international. On le trouve la ou le on-line et la consommation de drogues plus ou moins dures (vitesse, cafe, cigarettes, shopping) voile l'esprit des humains. C'est ce que j'appelle le neant, relativement bien illustre par les chiens errants a Bucarest. Peau poisseuse et chaleur poussiereuse. Pas de moustiques. L'air les a tous englue comme sur un vieux papier mouche collant.
Mais Manu! Manu Chao tu as fait vibrer les electrons de cette atmosphere lourde! Romania! Romania! Grande exaltation. Multumesc mult! Tu m'as aide a evacuer un trop plein d'energie accumule entre l'ennui et le manque de personnes aimees avec qui rire...
Tchakatac, tchakatac, tchakatac, youuuuuuuu!
Tchakatac, tchakatac, tchakatac...
Les coudes sur les fenetres, le nez et les yeux plisses, les oreilles ouvertes aux otites... Que j'aime les trains roumains! Passages d'une ambiance a une autre, entre traditions et modernite, traditions et looks vintage... ma tete tourne comme une girouette.
Et a quand la charrette? La charrette, si elle embarque Paulette, ne l'y remettra pas de si tot les pieds sur terre. Au contraire, les pieds dans la terre, au plus pres des racines. En attendant, va pour Mosna, la cosmopolitaine, avec ses 3000 habitants! Allemand, roumain, hongrois, anglais, francais... concentre dans un meme foyer.
Tellement de situations differentes en si peu de temps, que la nouveaute est mon quotidien. Quand rien n'est habitude, que raconter?
Manu Chao dans la tete, les monuments communistes, et si les civilisations ne duraient que 200 ans, ou en est-on dans la civilisation occidentale?
Le gros sac sur le dos, y a-t-il quelqu'un dans la ferme? Mais oui, tout va bien, le poulain est dans la cour et les visiteurs de la ferme bio affluent. Willy ouvre les bras. Ah! Tu es la! J'allais justement t'appeler!
Alors, pour trouver sa place, on est a peu pres pret a tout: repasser le linge, tuer les mouches... Ici le pain est integral, les gens sont polyglottes et Grand-mere a Alzheimer. Et tandis que je tue les mouches, on parle de la Bible. Matin du 14 juillet, La Marseillaise au petit dejeuner. Militantisme agricole roumain et chants revolutionnaires... quant a moi, j'ai trouve ma Bible: Les semences de Kokopelli.
Petit a petit, mes affaires s'arrangent: j'apprends a faire le pain, le fromage et je garde les vaches.
1 commentaire:
Ca y est, j´ai finalement pris le temps de lire ton blog, Aurelie. J´aime bien le lire, tous ces petits details que tu decris bien, desfois je m´y retrouve.
Moi aussi j´ai beaucoup aimé les trains roumains. Pendant des heures je suis restée debout, la tete dans le vent, regardant le paysage, dans le rhythme et le son du train. Que c´etait lent, on prend du temps pour traverser ce pays! En Allemagne ils n´existent meme plus des trains avec des fenetres à ouvrir, impossible à imaginer un train ou les portes ne ferment pas bien et complètement. Dans un train allemand rester pendant des heures a regarder le paysage qui passe? Mais on ne gaspille pas son temps: il y a des livres, des journaux à lire, on peut travailler à l´ordinateur, regarder des films, telephoner ...
Quel luxe de n´avoir rien à faire pendant des heures sauf à regarder par la fenetre!
Bonne route à toi, à bientot!
- Anne
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